"La mouette", 1955, Tirage bronze (Fonderie Susse) - ©DR
Le vide utilisé :
1952 : SAINT-MAUR construit des sculptures et des maquettes de mobilier urbain où le corps de l’homme est comme laissé en creux. L’habillage de matière délimite un espace de vide qui est l’essence même de la sculpture. Il nommera ses recherches sous le vocable du « vide utilisé »
Les signes d’espace – la période cosmique :
1954 : les extra-terrestres s’intéressent à la Terre et les hommes se lancent dans la conquête spatiale. Les auteurs, les artistes, ne sont pas en reste. SAINT-MAUR réalise des sculptures avec son Polybéton, un matériau composite de son cru à base de résine industrielle. Ses œuvres portent des titres significatifs : Pluton, Bête lunaire, Gagarine, les Portes du ciel…
Les fontaines :
Soucieux d’inscrire la sculpture dans l’espace public et fort de son amour pour l’eau, SAINT-MAUR va concevoir de nombreuses fontaines, au trait sculpté adouci par la caresse de l’eau.
Les polyesters translucides et craquelés :
1955 : SAINT-MAUR maîtrise désormais la catalyse de ses polyesters.
- En badigeon sur de petites sculptures de papier ou de carton qu’il raidit à la résine.
- En coulage : pour des vitraux polychromes ou des inclusions qui emprisonnent (tel l’ambre les insectes) de petites sculptures planes en fil de fer.
- En moulage : des têtes et autres sculptures pleines en résine dites craquelées.
Les tombeaux :
SAINT-MAUR va s’intéresser à l’Art funéraire par un curieux concours de circonstances. Sa vieille mère lui avait demandé, en sa qualité d’artiste, de lui fabriquer un beau cercueil. Il refusera longtemps mais face à l’exigence d’une mère il est un temps où les meilleures raisons ne tiennent plus. Le cercueil en question trônera de nombreuses années dans son salon, affublé d’un napperon et d’un bouquet de fleurs. SAINT-MAUR, frappé par la laideur de notre art funéraire, réalisera de nombreuses sculptures mettant en scène la mort.
La sculpture et la mousse :
Découvrant les polyuréthanes, SAINT-MAUR va concevoir des sculptures ou en reprendre d’anciennes pour les mousser. La densité du matériau étant tellement minime, elle autorise les grandes dimensions. Allant jusqu’au bout des choses, il réalisera la sculpture habitable, une maison de mousse de 80 m².
Les Anges métalliques :
Ses anges métalliques ne sont ni des figures décoratives ni des représentations religieuses, mais le relais, l’interface entre l’homme et le divin. Alliance du cœur et de l’esprit, le ballet des Anges est en croisade d’amour. Construites au nombre d’or, ces sculptures rythment une chorégraphie, une danse de la vie : la danse spirituelle du fer.
Les têtes ajourées :
La sensibilité, le siège de l’âme, n’étant pas réductible à la matière, la série des têtes ajourées, qui prolonge les recherches sur le vide utilisé, viendra en quelque sorte clore le cycle.
Sculptures et mobilier :
SAINT-MAUR a toujours cherché à désacraliser l’œuvre d’art, pour l’inscrire dans le quotidien des hommes. C’est pourquoi il s’est toujours intéressé au mobilier. Au Maroc, durant sa période militaire, il a conçu des meubles en bois de facture Art Déco. En Indochine il a réalisé des plats et des paravents laqués. Ensuite viendront tables et vases en polybéton et finalement les séries de chaises en fer en 1972.
Théorie des 3 formes - polybéton/résine - 1957...................................... "Les ailes de l'Ange" (Détail)
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