> Art Mural et 1% |
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L’Art Mural Qu’est-ce qu’une œuvre murale ? Les années 1930 aspirent à la muralité mais les réalisations artistiques restent sporadiques et sont des rajouts, quand elles devraient être un élément constitutif du projet architectural. En 1935, SAINT-MAUR fonde l’Association artistique de l’Art Mural pour fédérer les énergies des différents corps de métier, artistes-artisans et architectes pour le bénéfice de tous les citoyens. « l’un des premiers objectifs de l’Art Mural est de rassembler des artistes sensibles à la question de la muralité pour susciter, à terme, des équipes capables de répondre aux commandes d’œuvres monumentales. Pour encourager ces commandes, il faut, via l’œuvre collective supprimer les prétentions tarifaires liées au statut traditionnel de l’artiste, au prestige de la signature. » (1) « Au-delà du coût, la question du métier est en jeu. C’est précisément par le métier qu’on sera compris et c’est sur le métier qu’on sera jugé par le peuple. » (2) « SAINT-MAUR en ardent défenseur de cette esthétique de groupe et de grandes surfaces, recherche avec l’Art Mural, des moyens d’expression collective offrant du travail à tout un monde d’artistes et d’artisans plus ou moins au chômage. » (3)
1)- Pascal Rousseau, préface à « Saint-Maur et l’Art Mural 1935/1949-l’historique et le 1% » de René Dauthy.
Le 1% en faveur des artistes 1934 : SAINT-MAUR, le président fondateur de l’Association artistique de l’Art Mural a l’idée de donner un cadre législatif à la muralité pour qu'elle soit reconnue et surtout pleinement intégrée à la construction, inscrite au cahier des charges des architectes. « à l’heure actuelle, les arts plastiques ne sont plus considérés que comme le privilège d’une minorité fortunée, il est presque impossible aux artistes de réaliser leurs œuvres sur des plans vastes et de leur donner une importance et une portée sociale…Tout immeuble neuf en construction devrait comporter obligatoirement des travaux à exécuter par des artistes professionnels pour un certain pourcentage du prix total de la construction. » (1) SAINT-MAUR demande à son ami René DAUTHY, déjà membre du bureau de l’Association de l’Art Mural, de rédiger un projet de loi autour du principe suivant : un pourcentage fixe du budget de construction d’un bâtiment devrait être alloué à la réalisation d’une œuvre d’art intégrée au projet. SAINT-MAUR va rencontrer Jean ZAY, ministre du gouvernement de Léon BLUM. L’idée est généreuse et l’accueil est enthousiaste, malheureusement les tribulations de l’histoire feront que ce n’est que sous le ministère d’André MALRAUX que la loi sera votée. (2) et (3) La portée sociale et éducative d’une telle mesure législative est évidente et dépasse le cadre strict de la construction. Il est à regretter que les œuvres choisies soient trop rarement en harmonie avec le bâtiment et que la sélection des artistes souffre d’un manque de concertation. SAINT-MAUR bien que l’instigateur de cette loi, n’a pas eu beaucoup de commandes au titre du 1%. Citons néanmoins les lycées de Reims et Bar-le-duc, un collège au Mans, le CET de Maubeuge, le CNRS et la mairie de Meudon, enfin la cité scolaire d’Alès.
1)- Saint-Maur, in les registres de l’Association Artistique de l’Art Mural.
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